Pourquoi faut-il s’intéresser aux unités de compte ?

« Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier » ! Tel est l’adage qui est fortement employé en finance de marché, et plus globalement en gestion de patrimoine. Mais pour quelle raison au juste ?

La diversification des classes d’actifs est une stratégie pertinente ! Il s’agit même d’un bon conseil ! Car d’expérience, elle permet de mutualiser les risques.

Exemples

  1. Hypothèse 1 : Vous investissez 100 euros dans l’actif A. Celui-ci perd 10% la première année. Il ne vous reste donc plus que 90 euros.
  2. Hypothèse 2 : Vous investissez 50 euros dans l’actif A et 50 euros dans l’actif B. Au terme de la première année, l’actif A perd 10% et l’actif B gagne 15%. Votre investissement s’élève à la fin de cette année à 102,50 euros.

En diversifiant les placements, vous avez pu amortir la baisse de l’un d’entre eux.

La diversification permet également d’espérer une performance plus élevée.

Exemples

  1. Hypothèse 1 : Vous investissez 100 euros dans l’actif Y. Celui-ci enregistre une performance de 10% à la fin de l’année. Au bout d’un an, votre investissement s’élève à 110 euros.
  2. Hypothèse 2 : Vous investissez 50 euros dans l’actif Y et 50 euros dans l’actif Z. Au terme de la première année, l’actif A gagne 10% et l’actif B gagne 20%. Votre investissement s’élève à la fin de cette année à 115 euros.

En diversifiant les placements, vous avez pu engranger une performance plus intéressante.


Mais, en finance sachez que le miracle n’existe pas. Pour aller chercher une rémunération plus élevée que celle du taux dit « sans risque » (OAT 10 ans), il convient de prendre une dose de risque. On ne peut pas y échapper. Car le risque est par principe rémunérateur sur le long terme. Ceci s’explique par la raison suivante : l’épargnant accepte de prendre du risque (donc potentiellement d’être en moins-value) si, et seulement si, il peut prétendre à terme à un gain plus élevé que celui procuré par un actif étiqueté « sans risque ».
Pour schématiser, le rendement vit en couple avec le risque.
Cela ne veut pas dire pour autant que le fait de prendre du risque, est automatiquement payant. Bien sûr que non. C’est l’espérance de performance qui est proportionnelle avec le risque encouru.

LA DIVERSIFICATION EN ASSURANCE VIE PASSE PAR LES UNITÉS DE COMPTE(1)

Dans le cadre de l’assurance vie, pour ceux qui jugent le risque insupportable, et qui de ce fait affichent un profil d’investisseur très sécuritaire, il est de bon ton de privilégier le fonds en euros. Ce dernier procure en effet une garantie en capital (totale ou partielle), une liquidité à tout instant et sécurise également annuellement les intérêts via l’effet cliquet.

Mais pour ceux qui ont un horizon de placement assez long, et qui souhaitent un rendement plus élevé que le fonds en euros, il conviendra alors de diversifier en investissant dans les fameuses Unités de Compte(1) (UC), qui comportent un risque de perte en capital.

Cette poche de diversification est très variable selon les profils d’investisseurs. Elle peut, par exemple, représenter 30% de l’encours du contrat voire 100%.

Si les unités de compte(1) comportent un risque de perte en capital, il convient toutefois d’avoir à l’esprit que toutes unités de compte ne riment pas forcément avec risque élevé. Ceci se justifie par le fait que la gamme de supports référencés au sein des contrats d’assurance vie est très large et variée. Et les stratégies d’investissement diverses.

Par exemple, certains fonds investissent uniquement dans des actions. D’autres privilégient les obligations. Des spécificités peuvent également intervenir au niveau des secteurs d’activités favorisés, ou bien encore des zones géographiques. Certains OPCVM vont faire la part belle aux pays européens, alors que d’autres vont se concentrer uniquement sur les pays émergents. Par ailleurs, un nombre croissant de contrats ont introduit des supports avec une thématique d'investissement séduisante. On pense bien évidemment aux fonds axés sur le développement durable, aux supports immobiliers mais aussi aux trackers/ETF (fonds indiciels).


Ainsi la gamme d’UC s’est étoffée au fil des ans pour satisfaire les besoins des épargnants et faire face à la lente érosion du rendement du fonds en euros. Pour les assureurs, qui référencent les UC au sein de leurs contrats, l'enjeu n'est pas de remettre en cause la suprématie des fonds en euros ni de faire prendre des risques inconsidérés à des profils d'investisseur pour qui ce serait inapproprié. Bien sûr que non. L'enjeu est d'offrir plus que jamais la possibilité aux assurés de diversifier leurs avoirs, même avec parcimonie, dans le but ultime de vitaminer sur le long terme le rendement de l'enveloppe fiscale.

(1)Avertissement : Les unités de compte comportent un risque de perte en capital. Il n’existe pas de garantie en capital des sommes investies sur ces supports. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Mis à jour le 29/07/2022

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