Réforme des retraites 2023, à la hauteur de vos projets d'avenir ?
Mardi 10 janvier, la première ministre Elisabeth Borne a présenté le projet de réforme de l’assurance retraite dont l’objectif est de rétablir l’équilibre du système de répartition actuel. Florilège des mesures qui seront examinées prochainement par l’Assemblée nationale et le Sénat : le recul de l’âge de départ à la retraite, l’augmentation du montant de la pension de retraite minimale, les modalités de départ en carrière longue, ou bien encore la valorisation des congés parentaux.
Dans ce contexte de débats sur l’avenir de notre régime de retraite, comment anticiper au mieux le terme de votre activité professionnelle et surtout préparer avec sérénité…l’après ? Quels comportements et solutions adopter en 2023 pour une future retraite réussie ?
Le système de retraite actuel en péril ?
Notre système de retraite repose sur le principe de la solidarité et de la répartition : les cotisations versées par les actifs au titre de l’assurance vieillesse sont utilisées actuellement pour le règlement des pensions de nos aînés retraités.
Avec le vieillissement de la population, l’équilibre de notre régime général est remis en question. La diminution de la natalité au cours des dernières décennies a provoqué un vieillissement démographique qui devrait s’accentuer dans les années à venir.
En effet, au début des années soixante, le ratio entre cotisants et retraités était supérieur à 4 ; entre 1970 et 1997, il est passé de 3,80 à 1,54. Aujourd’hui, il est à peine de 1,8 et d’après les hypothèses du COR (Conseil d'orientation des retraites) sans allongement de la durée d’activité, il serait seulement de 1,3 en 2070 !
En 2023 report de la retraite, l’article 7 du projet de loi
Dans son nouveau projet de loi visant à réformer notre système de retraite, le gouvernement se montre ferme sur la nécessité d’allonger la durée de cotisation (article 7) : l’âge de la retraite passerait progressivement de 62 ans aujourd’hui, à 64 ans en 2030 ; concrètement, un recul de trois mois par an, à partir du 1er septembre 2023. Parallèlement la durée de cotisation augmenterait de quarante-deux ans aujourd’hui à quarante-trois ans (ou 172 trimestres) en 2027, à raison d’un trimestre supplémentaire par an. Les personnes nées du 1er septembre au 31 décembre 1961 sont les premières concernées par la réforme.
Une grande partie des amendements déposés (plus de 20 000) jusqu’alors concernent le recul progressif de l’âge légal de départ à 64 ans. A l’heure où nous dressons ce premier constat, le projet de réforme est examiné en séance par l’Assemblée nationale ; si ce dernier n’est pas voté par les députés avant le 17 février, le texte devrait être discuté au Sénat.
Le niveau de vie moyen des retraités… chronique d’une baisse annoncée
Par ailleurs, le COR souligne dans son rapport rendu en septembre 2022, qu’après deux années excédentaires en 2021 et 2022, le système de retraite sera probablement déficitaire sur les 25 prochaines années en moyenne, quels que soient les scénarios.
Il met également en évidence une future baisse relative du niveau de vie moyen des retraités par rapport à celui de l’ensemble de la population, 101,5 % actuellement qui se situerait en 2070 entre 75,5 % et 87,2 % (selon les différentes hypothèses d’évolution de la productivité du travail).
Comment anticiper cette baisse des revenus de la retraite ?
A la lumière de ces informations, préparer ses vieux jours semble plus que jamais d’actualité. Pour anticiper la baisse de vos revenus et bénéficier d’une retraite sereine, il est indispensable de vous informer sur votre régime de base et complémentaire ; de faire régulièrement le point sur votre carrière.
Pour obtenir une retraite à taux plein (sans minoration ni décote), vous devez avoir un certain nombre de trimestres validés. Le nombre de trimestres cotisés varie selon votre année de naissance.
A partir de l’âge de 35 ans, la caisse de retraite envoie aux assurés un relevé individuel de situation (RIS) tous les 5 ans et à partir de 55 ans, une estimation indicative globale. Sur demande auprès de votre caisse, à 45 ans vous avez également le droit à un entretien d'information retraite, personnalisé et gratuit. Le RIS récapitule l'ensemble des droits acquis dans chacun des régimes de retraite de base et complémentaires obligatoires auxquels vous avez cotisés.
Vous pouvez vous informer sans attendre ces dates charnières, consulter et télécharger votre relevé de carrière, simuler l’âge de votre départ ou le montant de votre pension de retraite (selon votre date de naissance), à partir de votre espace assuré(e) sur https://www.lassuranceretraite.fr. Le moment venu vous pourrez également y faire prévaloir vos droits à la retraite.
D’autre part, l’Assurance retraite met à votre disposition un simulateur sur info-retraite.fr : il vous permet de calculer le nombre de trimestres à obtenir pour un taux plein à l'âge légal de votre départ à la retraite. Le service «Suis-je concerné» vous permet de découvrir dès maintenant les évolutions qui s’appliqueraient dans le cadre du projet de réforme (prévu fin mars 2023).
Et surtout épargnez, quelle que soit votre génération… le plus tôt possible car toutes les générations d’actifs sont concernées par cette nécessité. Se constituer un patrimoine financier en fonction de ses moyens qui évolueront avec le temps et vos salaires, est le gage d’une retraite de base largement améliorée. A l’inverse, plus vous commencerez à épargner tardivement, plus intense sera l’effort d’épargne et l’horizon pour faire fructifier vos capitaux… réduits.
Pour ce faire, il est vivement recommandé de mettre en place une stratégie d’épargne retraite individuelle et complémentaire par capitalisation avec l’aide de votre conseiller patrimonial. Plusieurs dispositifs d'épargne cumulables existent pour maintenir votre niveau de vie, le moment venu.
Notre recommandation
Si vous avez la moindre question sur ces dispositifs ou sur nos produits, nos conseillers se tiennent à votre disposition, du lundi au vendredi de 9h à 18h30 ainsi que le samedi de 9h30 à 13h, au 01 44 76 87 60.
*Les unités de compte comportent un risque de perte en capital. Il n’existe pas de garantie en capital des sommes investies sur ces supports d’investissement. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte n’est pas garantie mais sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.
Mis à jour le 10/07/2023