Comment investir sur le marché français via les unités de compte ?
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La stratégie du fonds Centifolia, géré par DNCA Finance, repose sur la sélection de titres français sous-valorisés. Les explications de Igor de Maack, gérant chez DNCA Finance.
DNCA Finance est une société de gestion créée en 2000 par des spécialistes d’une approche patrimoniale de la gestion pour le compte d’investisseurs privés et institutionnels. Pour son fonds Centifolia (code Isin : FR0007076930), elle concentre ses investissements sur des titres dont le cours de bourse ne reflète pas, selon elle, la valeur réelle et sur lesquels elle considère que le risque de baisse est limité.
Centifolia est disponible au sein des contrats Évolution Vie, Puissance Avenir, Puissance Avenir Capi, Anthologie PERP, Puissance Avenir Madelin et Puissance Avenir PEA.
Il est rappelé que les unités de compte comportent un risque de perte de capital.
DNCA Finance est une société de gestion reconnue auprès des professionnels de la gestion de patrimoine notamment et récompensée par la presse spécialisée. Comment l’expliquez-vous ?
Historiquement et structurellement, la volonté de DNCA a été de se développer auprès des professionnels du patrimoine que ce soit en France ou à l’étranger. Sans eux, DNCA n’en serait pas là aujourd’hui.
Nous pourrions expliquer notre succès auprès des conseillers financiers par notre savoir-faire en termes de gestion patrimoniale. Il nous semble qu’elle correspond à leurs attentes surtout dans un contexte de forte volatilité comme l’année passée. Car notre approche des marchés est fondée exclusivement sur une gestion fondamentale, active et patrimoniale. Cette philosophie recherche en permanence les meilleures opportunités pour optimiser le couple rendement/risque d’un portefeuille.
De plus, nos fonds Obligations Convertibles, Diversifiés et à Performance Absolue peuvent représenter des solutions appropriées face à la baisse des rendements des fonds en euros ou des supports obligataires dans l’environnement persistant de taux bas de ces dernières années.
Enfin, nous pensons que la stabilité de l’ensemble de nos effectifs depuis plus de quinze ans est un élément très rassurant pour nos partenaires. C’est une véritable relation de confiance qui s’est installée et qui perdure avec eux.
Quelle est la stratégie d’investissement du fonds Centifolia ?
Centifolia investit dans les grandes capitalisations françaises et poursuit une stratégie d’investissement « value » appliquée aux valeurs françaises. L’approche dite « value » cherche à identifier des valeurs de qualité et présentant un potentiel de valorisation important avec un risque maîtrisé. L’équipe de gestion concentre ses investissements sur des titres dont le cours ne reflète donc pas selon elle la valeur réelle. En effet, la valorisation boursière d’une société peut s’éloigner de sa valeur intrinsèque sur une plus ou moins longue période. L’identification d’actions décotées peut nécessiter une approche contrariante car les anticipations des gérants peuvent être éloignées du consensus de marché. Cette approche constitue un élément de diversification supplémentaire du portefeuille. Forts d’une solide connaissance des entreprises acquise au fil des années, les gérants adoptent une gestion discrétionnaire au travers d’une politique de sélection de titres rigoureuse (« stock-picking ») avec un positionnement sectoriel, géographique et de taille de capitalisation. L’analyse fondamentale des sociétés permet d’identifier les opportunités de valorisation sur le marché.
En quoi la France est-elle une zone propice pour l’investissement et avez-vous défini des secteurs d’activité privilégiés ?
Trois secteurs nous paraissent intéressants à l’heure actuelle car ils sont d’abord exposés à des thèmes domestiques et donc indépendants des soubresauts de la conjoncture mondiale et notamment de ce qui se passe en Chine et aux États-Unis. Ces trois secteurs sont : les médias-télécoms, la consommation et la construction. Pour le premier secteur, nous anticipons un phénomène de concentration parce que dans les médias le secteur est encore trop fragmenté et qu’il existe une pression déflationniste sur les prix des abonnements ou sur les revenus publicitaires. Cela devrait donc provoquer des rapprochements à l’instar de l’opération Altice/NextRadio et des discussions en cours entre Orange et Bouygues Telecom. Dans le secteur de la consommation alimentaire, les premières indications données par les sociétés sur la fin d’année sont bonnes. Le pétrole peu cher redonne du pouvoir d’achat. Enfin, la construction résidentielle semble redémarrer sous l’effet des taux bas et d’un déséquilibre devenu trop important entre la demande de logements et l’offre.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples de valeurs qui composent le portefeuille et commenter vos choix ?
Pour les médias et télécom, nous sommes investis sur des valeurs comme TF1 et NRJ. Les possibles évolutions réglementaires du paysage audiovisuel français devraient redonner des marges de manœuvre à TF1 notamment pour tirer profit de son pôle production. Les revenus publicitaires sont en bas de cycle et si la conjoncture s’améliore, la chaîne disposera d’un fort effet de levier. Quant à NRJ, c’est le leader de la radio en France (NRJ, Chérie FM…) avec deux chaînes de télévision TNT NRJ12 et Chérie 25. C’est le dernier groupe de média indépendant et coté en bourse. Sur les télécoms, nous sommes depuis longtemps convaincus que la situation à quatre opérateurs en France n’est pas tenable. Aussi, nos choix se sont portés sur Orange et Bouygues. Dans la construction, la cote française dispose de très belles valeurs : Vinci et Eiffage, qui possèdent en plus l’avantage de pouvoir se reposer sur leurs activités de concessions autoroutières très solides. Dans l’univers de la consommation alimentaire, des sociétés familiales bien gérées comme LDC et Fleury Michon apparaissent depuis longtemps dans notre sélection.
Comment se comporte le fonds dans un marché aussi volatil que celui que nous connaissons ?
Centifolia affiche comme beaucoup de fonds actions des performances négatives depuis le début de l’année. Il est difficile de résister dans une période de « vente de panique » comme on le vit actuellement. Notre objectif est de surperformer les indices actions sur longue période (le CAC 40 Dividendes Réinvestis). La volatilité actuelle permet d’acheter à bon compte certaines sociétés mais il faut avoir le cœur bien accroché. Nous espérons que notre sélection donnera de bons résultats dans une phase de remontée des marchés. L’année compte douze mois et il est encore trop tôt pour tirer des conclusions hâtives. Il faut rester concentré sur ses convictions.
Quel est votre scénario de marché pour cette année 2016 ?
Dans le prolongement de 2015, 2016 sera encore une année compliquée sur les marchés. L’Europe paraît attractive et les actions doivent être privilégiées par rapport aux obligations. En effet, les obligations restent chères, et une résurgence des tensions salariales est toujours possible dans les pays en situation de plein emploi, ce qui ne manquerait pas d’alerter les marchés. De par leur fonctionnement, les marchés deviennent de plus en plus systémiques. Il faut savoir vivre avec cette volatilité excessive et même transformer ces conditions de marché en opportunités. Mais pour les saisir, il est essentiel de conserver une part de liquidités importante en portefeuille. Enfin, le choix des valeurs sera essentiel pour délivrer de la performance dans un univers de croissance faible. Des écarts importants de performance entre les différentes stratégies et les zones géographiques sont à prévoir. Concernant les entreprises européennes, malgré un environnement assez exceptionnel, les résultats ont plutôt déçu. Ils devraient finalement progresser autour de 11 % pour le cru 2015 de la zone euro, alors que les anticipations s’élevaient plutôt à 17 % en début d’année dernière. Pour la première fois depuis 2007, les analystes abordent la nouvelle année avec des attentes raisonnables : +5 % pour les bénéfices des sociétés du Stoxx 600, +7,5 % pour celles de l’Eurostoxx. Sauf en cas de grave récession mondiale ou de troubles géopolitiques, cette prévision devrait permettre de limiter les révisions baissières en cours d’année. Forts de cette dynamique bénéficiaire, le Vieux Continent et la zone euro en particulier apparaissent toujours comme les zones à privilégier dans les portefeuilles.
À quelle catégorie d’investisseurs s’adresse Centifolia et quel est l’intérêt de le loger dans un contrat d’assurance vie ?
Ce fonds s’adresse à des investisseurs qui espèrent valoriser leur patrimoine sur un horizon de cinq ans à partir d’un placement actions plus risqué et plus volatil que d’autres classes d’actifs. Il faut aussi que l’investisseur accepte de s’écarter des indices avec une gestion de convictions qui opère dans une perspective de moyen terme et qui ne suit pas les modes et le consensus. En conclusion, l’investisseur doit être patient mais c’est finalement du bon sens en matière financière.
FICHE TECHNIQUE (au 19/02/2016)
Nom du fonds : Centifolia
Société de gestion : DNCA Finance
Encours du fonds : 1 698 millions € (au 29/01/2016)
Code Isin : FR0007076930
Date de création du fonds : 10/2002
Performance depuis le début de l’année : -9,22 %
Performance annualisée 5 ans : +4,69 %
Volatilité 3 ans (annualisée) : 17,01 %
Profil de risque du DICI(1) : 6
Indice de référence : CAC40 (calculé dividendes réinvestis)
(1)Cet indicateur de risque est extrait du Document d’Informations Clés pour l’Investisseur (DICI). Calculé sur une échelle de 1 à 7, il permet de connaître le risque potentiel afférent au support. Plus le chiffre est élevé plus le risque est élevé et le rendement escompté typiquement plus élevé.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Mis à jour le 01/03/2022