Découvrez le fonds Échiquier Global Allocation
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Dans une interview exclusive, Emmanuel Kragen, le gérant du fonds, nous fait part de l’un de ses objectifs : « que le client dorme tranquille ».
La Financière de l’Échiquier a lancé en septembre 2015 un fonds qui se veut fondamentalement souple dans son allocation d’actifs. L’objectif étant d’apporter une réponse aux épargnants dans cet environnement difficile et volatil. Le point avec Emmanuel Kragen, le gérant du fonds Échiquier Global Allocation.
Quelle est la marque de fabrique de la société de gestion La Financière de l’Échiquier ?
Emmanuel Kragen : La vocation de La Financière de l’Échiquier est de faire fructifier l’épargne de ses clients sur le long terme – cette vocation n’a pas varié d’un pouce depuis l’origine, voici près de 25 ans. Sa marque de fabrique, c’est le savoir-faire historique de ses gérants dans le choix des entreprises dans lesquelles investir. Ce **stock-picking**, cette gestion de conviction performante, a véritablement créé la marque qui a su diversifier ses centres d’excellence avec le temps. Aujourd’hui, La Financière de l’Échiquier offre à ses clients et partenaires un ensemble de solutions d’investissement pour couvrir toutes les conditions de marché.
Échiquier Global Allocation est un fonds flexible diversifié. Qu’est-ce que cela signifie ?
EK : D’abord, pourquoi « diversifié » ? Échiquier Global Allocation investit librement sur une large gamme d’actifs – actions, obligations souveraines et d’entreprises, convertibles, devises, matières premières – et de pays. Cette diversification permet de mettre en œuvre une gestion relativement riche, donc robuste, avec à la clé une moindre volatilité et un maximum drawdown (perte maximale) moins élevé.
Échiquier Global Allocation est également flexible : il s’affranchit de la dictature du benchmark. Il possède bien un indice de référence pour des raisons réglementaires, mais la gestion n’est ni benchmarkée ni profilée. Comme tous les fonds de la gamme de La Financière de l’Échiquier, celle-ci repose sur les convictions du gérant en matière d’allocation. En tant que gérant du fonds, nous disposons donc d’une grande latitude de mouvement sur toutes les classes d’actifs : de 0 à 80 % sur la poche actions, de 0 à 80 % sur la poche obligataire et de 0 à 50 % sur la poche monétaire.
De quelle manière son approche se démarque-t-elle de celle des autres fonds de même catégorie ?
EK : Son originalité tient à la double approche du portefeuille, à la fois stratégique et tactique. L’approche stratégique d’allocation long terme permet de définir les positions longues du fonds, quand l’approche tactique à plus court terme permet d’être réactif et d’anticiper au mieux les mouvements de marché. Cette dernière se fonde sur l’utilisation d’indicateurs propriétaires qui nous aident, par exemple, à déterminer le timing de marché. Grâce à cette flexibilité, nous gagnons en agilité et nous utilisons réellement toute la marge de manœuvre dont nous disposons pour accroître ou réduire l’exposition aux marchés. Depuis le début de l’année, l’exposition du fonds aux actions a ainsi varié entre 7 et 55 %. La flexibilité n’est donc pas uniquement théorique, elle est très largement mise en œuvre, notamment par l’utilisation de **contrats futures** qui permet une gestion très réactive. Nous avons ainsi pu sensiblement réduire le drawdown lors de la baisse des marchés de janvier-février 2016. Plus que la volatilité d’ailleurs, nous sommes sensibles à l’évolution du drawdown du fonds : notre souhait est que le client dorme tranquille.
Vous avez lancé Échiquier Global Allocation en septembre 2015. Pourquoi investir dans ce fonds dans ce contexte de marché volatil ?
EK : La diversification doit justement permettre de limiter la volatilité actuelle, à condition bien sûr d’utiliser toute la mobilité possible pour aller chercher la performance là où elle se trouve – ce qui est le cas d’Échiquier Global Allocation. Chaque année, l’écart de performance entre les meilleures et les pires classes d’actifs tourne autour de 30-40 % et, chaque année y compris dans les pires **bear markets** de 2002, 2008 ou 2011, certaines classes d’actifs ont affiché des performances positives. La volatilité crée donc des opportunités et il y a beaucoup de place pour tenter de créer de **l’alpha** de sélection. Échiquier Global Allocation est donc une réponse logique à un environnement difficile. Le fonds a un profil équilibré dynamique : il vise une performance annuelle moyenne de 7 % sur 3 ans avec une volatilité autour de 7-8 % – une performance supérieure aux fonds patrimoniaux traditionnels mais avec une volatilité qui reste acceptable. Pour le dire autrement, notre objectif est que l’investisseur ne perde pas plus de 7 % même si le marché actions devait baisser de plus de 30 %. Échiquier Global Allocation convient donc aux investisseurs qui, confrontés à la baisse de rendement des placements sans risques, cherchent à reprendre de l’exposition aux actions mais sans vouloir supporter toute la volatilité ou tout le risque inhérents à la classe d’actifs.
Quelle est sa composition (géographique/secteurs) ? En termes de classes d’actifs, comment répartissez-vous actuellement les investissements face à la volatilité des marchés actions et aux faibles taux obligataires ?
EK : Notre positionnement reste relativement prudent au vu des risques pressentis d’ici l’été. Le poids des actions se limite à un peu moins de 45 %, dont la moitié d’actions américaines qui ont un profil plus défensif que les actions européennes. Nous conservons une poche de monétaire (cash compris) assez conséquente, puisqu’elle représente environ 20 % du fonds. Cette poche permet de réduire la volatilité. Les obligations convertibles, dont le profil asymétrique est intéressant, représentent environ 5 % du fonds. Le reste se répartit entre obligations souveraines – essentiellement américaines et périphériques européennes, sur lesquelles les rendements restent encore décents – et crédits d’entreprises (15 % pour chaque catégorie).
La performance du fonds repose aussi sur les convictions du gérant. Quelles sont alors vos anticipations pour 2016 ?
EK : Nous devrons faire face au cours des tout prochains mois à un certain nombre de risques politiques ou géopolitiques (Brexit, éventuelles nouvelles élections législatives en Espagne, retour du risque souverain grec, crise des migrants…), sans compter les incertitudes liées aux élections américaines et à la politique de la Fed. N’oublions pas que c’est l’arrêt de la hausse du dollar qui a contribué en grande partie au rebond des marchés depuis la mi-février… La prime de risque devrait donc s’accroître sur les marchés. Cela étant, sauf au Japon, les craintes sur la conjoncture mondiale semblent avoir été exagérées. Les analystes devraient donc cesser de réviser à la baisse leurs prévisions sur les résultats des entreprises, voire même les revoir en hausse. Les marchés actions devraient à un certain moment bénéficier de cette relative amélioration dans la dynamique des BPA. Dans le même temps, le marché du crédit continuera d’être soutenu par la politique « agressive » de la BCE. Une compression des spreads reste donc le scénario le plus probable d’ici la fin de l’année. Cela dit, la prévision est un art délicat ces temps-ci, compte tenu du manque de visibilité. L’important est donc de rester pragmatique, réactif et mobile.
Les définitions pour bien comprendre
Alpha : L’alpha mesure la surperformance ou de la sous-performance d'un portefeuille par rapport à son indice de référence. Il permet donc d’évaluer la qualité de sa gestion.
Bear markets : Marchés baissiers.
Benchmark : Il s’agit de l’indice de référence, qui permet de comparer l’évolution d’un fonds à un ou plusieurs indices de marché (CAC 40, Euro Stoxx 50, etc…).
BPA : Bénéfices Par Actions. Il évalue l’enrichissement théorique de l’actionnaire.
Contrats futures (ou contrat à terme) : Contrat entre deux personnes qui s’engagent à acheter (l’acheteur du contrat) et à vendre (le vendeur) une quantité déterminée d’actifs (matières premières, actions, obligations, etc.) à un prix fixé pour une livraison et un règlement à une date future, également spécifiée dans le contrat. (source : AMF)
Crédits d’entreprises : Il s’agit d’obligations dites corporate, c’est-à-dire émises par des entreprises.
Obligations souveraines : Il s’agit d’obligations émises par des États.
Stock-picking : Méthode de gestion qui vise à sélectionner des actions de sociétés selon les qualités propres à l’entreprise et à ses perspectives.
Volatilité : Elle correspond à l’amplitude de variation d’un titre, d’un fonds, d’un marché ou d’un indice sur une période donnée (source : AMF). Il s’agit d’une mesure de risque d’un support. Plus la volatilité est élevée, plus le risque est élevé.
Échiquier Allocation Global est présent dans les contrats suivants :
- Puissance Avenir
- Puissance Avenir Capi
- Puissance Avenir Madelin
Interview rédigée le 20 avril 2016
AVERSTISSEMENT
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Il existe un risque de perte en capital sur les sommes investies sur les unités de compte. L’entreprise d’assurance ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.
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(1)Cet indicateur de risque est extrait du Document d’Informations Clés pour l’Investisseur (DICI). Calculé sur une échelle de 1 à 7, il permet de connaître le risque potentiel afférent au support. Plus le chiffre est élevé plus le risque est élevé et le rendement escompté typiquement plus élevé.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Mis à jour le 07/03/2022