Quel avenir pour les fonds en euros ?

Quel avenir pour les fonds en euros ?

Confrontés à un contexte de taux durablement bas, les assureurs en charge de la gestion des fonds en euros peinent à trouver des opportunités d’investissement permettant d’apporter rendement, sécurité et liquidité à tout moment(1). À quoi faut-il donc s’attendre dans les années à venir pour ce support particulièrement plébiscité des Français dans le cadre de l’assurance vie ?

Article achevé de rédiger le 25/01/2021.

Les placements en fonds en euros représentent un manne financière considérable en France : à fin décembre 2020, l’encours des contrats d’assurance vie représentait 1 789 milliards d’euros, dont une majeure partie est investie sur le fonds en euros. D’ailleurs, en 2020, 66% des cotisations versées par les épargnants en assurance vie ont été en faveur de ce support.

Alors pourquoi un tel succès ? En grande partie parce que le fonds en euros a la spécificité de sécuriser le capital investi, et cette absence de risque de perte en capital plaît particulièrement aux Français. Ajoutez à cela la capacité à être totalement liquide en autorisant aux épargnants des rachats à tout moment(1) et vous avez deux ingrédients pour faire un bestseller. Mais cette promesse de sécurité et de liquidité(1) n’élude pas complétement la question concernant les rendements : à quelle perspective de gains peut-on s’attendre avec les fonds en euros ? Car si l’on regarde l’évolution de leur taux de rémunération ces dernières années, la tendance est clairement à la baisse.

Pourquoi les taux de rendement des fonds en euros baissent-ils ?

Cela s’explique facilement. Pour pouvoir garantir la sécurité du capital, l’assureur est obligé d’investir les sommes dont il a la charge dans des actifs peu risqués. Il s’agit donc essentiellement d’obligations. Celles-ci représentent en effet en moyenne 80% des investissements réalisés par les assureurs, parmi lesquelles une majorité sont émises par des entreprises (60% environ) et le reste par des États (principalement l’État français) ou des services parapublics (40% environ).

Pour bien comprendre : c’est quoi une obligation ?

Prenons l’exemple simplifié d’une société A qui a un besoin de trésorerie d’un million d’euros pour financer un projet de développement. Elle choisit d’émettre sur le marché un emprunt d’une durée de 10 ans, divisé en 10 000 obligations d’une valeur de 100 €. En contrepartie de leur soutien au projet, les acquéreurs de ces obligations se verront offrir un taux d’intérêt annuel (appelé coupon) de X%. Au terme des 10 ans, l’entreprise devra rembourser le capital des obligations aux investisseurs, soit 100 € par obligation. Ainsi, l’entreprise A a payé chaque année les intérêts de son prêt et remboursé au bout de 10 ans le capital qu’elle avait emprunté. Bien entendu, si la société A venait à faire faillite en cours de route, les prêteurs n’obtiendraient pas le remboursement des obligations. C’est un des risques liés à l’investissement en obligation.



Or les taux obligataires sont actuellement très bas, voire négatifs. Ainsi, l’Allemagne, considérée comme l’un des pays émetteurs les plus sûrs du monde, a pour la 1ère fois en août 2019 emprunté sur 30 ans à taux négatifs. En d’autres termes, les investisseurs (même s’ils ont été moins nombreux qu’escompté à l’époque) ont acquis des obligations allemandes pour lesquelles au lieu de percevoir un rendement, ils devront mettre la main à la poche chaque année ! Même chose en France, où le taux des émissions d’OAT (Obligations Assimilables du Trésor) a été de -0,13 % en moyenne en 2020.

On comprend mieux pourquoi les assureurs ont aujourd’hui des difficultés à employer de manière rentable et prudente les fonds collectés sur les fonds en euros et pourquoi ce contexte tire les taux de rendement vers le bas.

Que font les assureurs face à cette situation ?

Les compagnies d’assurance n’ont toutefois pas dit leur dernier mot ! Spécificité de l’assurance vie à la Française, le fonds en euros garde une place centrale dans leur stratégie. Mais pour passer ce cap, un certain nombre de mesures ont été prises. Il s’agit par exemple :
De diversifier les investissements qui composent les fonds en euros : les assureurs vont de plus en plus rechercher de la performance sur d’autres classes d’actifs que les obligations. Ils augmentent ainsi la part allouée à l’immobilier ou aux actions notamment.
De mettre en réserve une partie du rendement pour les années futures : appelée Provision pour Participation aux Bénéfices (PPB) ou encore Provision pour Participation aux Excédents (PPE), cette réserve appartient aux souscripteurs du contrat et vise à soutenir les rendements à venir. L’assureur choisit en année N de ne pas distribuer aux adhérents l’intégralité des gains réalisés mais d’en mettre une partie en réserve pour plus tard. Cette cagnotte devra être redistribuée aux titulaires du contrat dans les 8 années qui suivent.
De limiter l’accès aux fonds en euros : la plupart des assureurs exigent maintenant qu’une part du versement effectué soit investie sur des supports en unités de compte, qui comportent un risque de perte en capital. Cette méthode, certes un peu radicale à 1ère vue, permet à la fois de limiter la collecte sur les fonds en euros pour préserver les intérêts des détenteurs actuels mais aussi d’accompagner les épargnants vers des supports plus diversifiés, tels que des fonds thématiques, patrimoniaux ou encore immobiliers, qui affichent sur le long terme des perspectives de performance plus élevées que les fonds en euros. Il faut rappeler que l’offre en unités de compte de nos contrats est très vaste, et que vous pouvez choisir des supports plus ou moins risqués : par exemple les investissements en immobilier (peu volatils) sont des unités de comptes, et permettent donc de diversifier vos allocations sans prise de risque excessive. De même, les gestions sous mandat ou gestions pilotées vous permettent de déléguer la sélection des supports à des experts, qui en fonction de vos souhaits, investiront de façon plus ou moins défensive.

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De récompenser les épargnants qui investissent en unités de compte : pour orienter les souscripteurs vers les supports risqués en capital, certaines compagnies offrent des bonus de rendement sur le fonds en euros. Par exemple, si un contrat composé à 30% d’unités de compte et 70% de fonds en euros bénéficie d’un rendement de 1,20%, alors celui composé à 50% d’unités de compte profite d’un taux de rendement boosté de 1,50% sur la part investie en fonds en euros.

En février 2020, Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir, nous disait dans une interview : « (…) Force est de constater que l’assurance vie est à un tournant de son histoire. (…) La baisse des rendements des fonds en euros est inéluctable et amènera l’assurance vie à évoluer de façon profonde. (…) Nous devons aujourd’hui repenser l’assurance vie ». Et l’on sait pouvoir compter sur l’inventivité des assureurs pour faire en sorte que le placement préféré de Français reste attractif.

Moins de frais pour plus de performance

Pour les épargnants en recherche de solution de placement, il convient de regarder la qualité du fonds en euros, mais aussi de privilégier les contrats les plus allégés en frais ! Car pour un même fonds en euros, si les frais de gestion sont 20 centimes moins chers d’un côté, cela fera toujours 0,20% de rendement en plus dans votre poche ! Sur le long terme, cela a toute son importance.

En venant sur le site d’Assurancevie.com, vous avez frappé à la bonne porte car notre raison d’être est de vous proposer des contrats de qualité et allégés en frais. Et si vous êtes un nouveau client, vous pourrez peut-être même profiter d’une des offres de bienvenue que nous proposons régulièrement. Alors n’hésitez pas à découvrir nos solutions de placement pour trouver celle qui vous correspond le mieux et à contacter nos conseillers pour plus d’informations.



AVERTISSEMENT : Il existe un risque de perte en capital sur les sommes investies sur les unités de compte. L’entreprise d’assurance ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

(1) Sauf acceptation du bénéfice du contrat par le(s) bénéficiaire(s) ou autres cas de blocage tels que le nantissement.

Document à caractère publicitaire dépourvu de valeur contractuelle.

Mis à jour le 29/01/2021

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