Coronavirus : l’immobilier en danger ?

Coronavirus : l’immobilier en danger ?

Les mesures prises pour stopper la propagation du virus ne seront pas sans conséquences sur l’économie. Commerces fermés, PME à l’arrêt, centres d’affaires désertés… Pour ne pas porter un coup de massue aux entreprises, des reports dans le paiement de leurs diverses factures et de leurs loyers sont envisagés. Quel impact cela aura-t-il sur les supports immobiliers tels que les SCI et les SCPI ? Certaines sociétés de gestion immobilières se sont déjà prononcées. Extraits.

Achevé de rédiger le 20 mars 2020

Les professionnels du secteur de l’immobilier s’accordent à le dire : cette crise ne sera pas sans répercussion. Pour autant, ils ne cèdent pas au pessimisme ! En effet, force est de rappeler que les supports composés d’actifs immobiliers, tels que les SCPI ou encore les SCI, disposent souvent de patrimoines diversifiés, tant géographiquement que sectoriellement parfois. Comme le précise également la société PERIAL AM sur son site, «la taille de nos SCPI est un élément d’atténuation du risque. Nos trois SCPI regroupent ainsi près de 1 500 locataires, dont la plupart sont de grandes entreprises nationales et internationales».

Quant à l’encaissement des loyers, qui pourrait être reporté ou du moins aménagé en cette période de difficulté pour les entreprises, les sociétés de gestion immobilières se disent prêtes à gérer cet imprévu. Et ce n’est pas tout. Elles se montrent même volontaires pour accompagner leurs locataires en bonne intelligence dans le passage de cette crise. PERIAL AM annonce d’ores et déjà attendre «les textes officiels pour agir et contribuer à l’effort national pour soutenir notre tissu économique. Dès que ce cadre réglementaire sera fixé, nous négocierons au cas par cas, pour accompagner nos locataires les plus impactés et les aider à surmonter cette crise tout en préservant l’intérêt et la performance de nos fonds. Nous mettrons tout en œuvre pour aligner au mieux les intérêts de l’ensemble de nos clients, locataires et associés, sur le long terme».

De son côté, AEW Ciloger se veut «pragmatique et à l’écoute des demandes d’accompagnement des locataires, notamment des commerçants. L’immobilier semble durablement à l’abri d’une remontée des taux, ce qui le rend toujours attractif».

Quant à la société Primonial REIM, celle-ci précise sur son site : «Nous maintenons notre confiance dans la capacité du secteur de l’immobilier à absorber un choc économique significatif et de nos fonds à délivrer leur performance cible».

En conclusion, rappelons que l’investissement en pierre-papier repose sur un horizon de long terme et que l’une de ses forces est d’offrir une importante diversification.

Précisions du 25 mars 2020 : Seules les microentreprises sont visées par la loi d’urgence

Une loi d’urgence pour faire face à la propagation du Coronavirus a été publiée le 24 mars 2020. Elle autorise notamment le gouvernement à prévoir des ordonnances imposant le report ou l’étalement du paiement des loyers pour les microentreprises dont l’activité a été secouée par le confinement. Il s’agit donc d’entreprises de moins de 10 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total de bilan n’excède pas 2 millions d’euros.

Notons toutefois que dès le 20 mars, au travers d’un communiqué de presse commun, les associations et fédérations représentatives des bailleurs ou professionnels de l’immobilier (ASPIM, AFG, UNPI, Caisse des Dépôts, CNCC, FSIF et UNPI) appelaient tous leurs adhérents à suspendre dès le 1er avril le recouvrement des loyers pour les TPE et PME appartenant à l’un des secteurs dont l’activité est interrompue. Et d’ajouter : « Concernant les entreprises dont l’activité, sans être interrompue, a été fortement dégradée par la crise, leur situation sera étudiée au cas par cas, avec bienveillance en fonction de leurs réalités économiques ».



Avertissement : Les supports immobiliers sont des supports en unités de compte et ne garantissent pas le capital versé. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse comme à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Mis à jour le 30/04/2020

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