Le point marché par Candriam

Le point marché par Candriam

Voici le point marché détaillé des temps forts et des convictions vu par Candriam.

LES TEMPS FORTS DES DERNIERS JOURS

La Fed a réaffirmé que les objectifs d'emploi et d'inflation restaient trop éloignés pour modifier l'orientation de sa politique monétaire. La Banque du Japon et la Banque d’Angleterre ont maintenu leurs taux inchangés, mais la seconde a décidé de ralentir le rythme de ses achats.
Les taux de vaccination quotidiens de l’Europe ont pour la première fois dépassé ceux des États-Unis. La levée des restrictions sanitaires de l'UE devrait être la prochaine étape, ce qui alimente probablement les positionnements liés à la « réouverture ».
En Chine, les chiffres d'avril sont restés solides, montrant que la reprise économique se généralise et s’amplifie. L'excédent commercial a bondi à 42,9 Md$, un chiffre largement supérieur aux attentes du consensus.

ET ENSUITE ?

Les marchés devront digérer les chiffres d’emploi peu reluisants du mois d’avril aux États-Unis. Avec la création de 266 000 emplois en net et une légère augmentation du chômage à 6,1 %, ces chiffres se sont révélés plus faibles que prévu.
L’augmentation des tensions géopolitiques suscitera l’attention, la Chine ayant suspendu tout dialogue économique avec l'Australie alors que l'UE a décidé de faire une pause dans le processus de ratification de l’accord d'investissement avec la Chine.
Sur le plan statistique, la publication de l’IPC d'avril aux États-Unis sera probablement l’événement le plus marquant. Les marchés guetteront également les chiffres des prix à la production, des ventes au détail et de la production industrielle.
Les investisseurs surveilleront le sentiment de marché, la Fed ayant averti que les valorisations des actifs étaient devenues élevées par rapport aux flux de trésorerie attendus : « Dans ce contexte les prix des actifs pourraient subir des baisses importantes en cas de diminution de l’appétence au risque ».

NOS CONVICTIONS

Scénario de base

Notre scénario d’un rebond de l’économie mondiale, suivi d’une véritable reprise alimentée par la croissance, commence à prendre forme. Les récentes fluctuations du marché ont mis l'accent sur nos convictions d'investissement. Le rebond mécanique de la croissance sera suivi d'une transition soutenue par les banques centrales et les gouvernements vers une reprise durable. L’épargne accumulée par les consommateurs devrait soutenir une reprise des dépenses sensibles à la COVID-19, favorisant ainsi la reprise économique.
Aux États-Unis, les rendements obligataires se sont stabilisés pour le moment, mais la relance budgétaire, l’abondance de l’offre, la reprise économique et le déploiement des vaccins sont autant de facteurs qui pourraient alimenter une hausse des taux pendant l’année.
En Europe, notre scénario central table sur un retour à la croissance tendancielle d’ici la fin de 2021 et une mise en œuvre du plan de relance européen « Next Generation » au second semestre. Les indicateurs économiques font ressortir un important décalage qui reste à combler entre les services et l’activité industrielle, car celle-ci a déjà commencé à bénéficier du rebond économique mondial.

Nos vues sur les marchés

Les marchés financiers traversent une « phase de normalisation » dans un contexte macro-économique haussier unique en son genre. Malgré la hausse des rendements obligataires, il semble prématuré de vouloir remettre en cause l’ère du « there is no alternative » (« il n’y a pas d’autre choix »).
Les flux de capitaux provenant des investisseurs privés et institutionnels continuent de se porter vers les actions, car l’environnement actuel reste compatible avec un potentiel de hausse des actions, sous réserve que la croissance des résultats ne soit pas décevante.
Nous sommes exposés aux actifs tournés vers la reprise/réouverture : surpondération des actions par rapport aux obligations, préférence pour les actions non américaines par rapport aux actions américaines, maintien des banques européennes et américaines, petites et moyennes capitalisations américaines et britanniques, exposition aux matières premières, à la livre sterling et à la couronne norvégienne.
Parallèlement, notre portefeuille de base reste axé sur les pays et les thèmes les plus résilients.

Risques

Duel entre le virus et le déploiement des vaccins : si les vaccinations ont actuellement pris le dessus, l’apparition de nouveaux variants et la transition vers un virus endémique pourraient susciter de nouvelles questions.
Hausse incontrôlée des rendements obligataires : pour le moment, les banques centrales n’ont aucun plan de sortie de cette phase de taux d'intérêt extrêmement bas. Si les rendements obligataires se sont stabilisés pour le moment, les anticipations d'inflation continuent de refléter la crainte d’un choc de demande et d’une surchauffe économique.
Tensions géopolitiques : la résurgence des tensions entre les États-Unis et la Chine et/ou la Russie n’est plus à exclure, surtout depuis que les États-Unis ont récemment sanctionné cette dernière.
Incertitude politique : la fracture sociale se creuse entre les perdants et les gagnants de la crise sanitaire alors que des élections sont prévues dans plusieurs pays au cours des douze prochains mois, à commencer par l’Allemagne qui élira un nouveau parlement en septembre.

Mis à jour le 21/07/2021

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