8 idées reçues sur l’assurance vie
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Certains épargnants sont réticents à ouvrir un contrat d’assurance vie, parfois pour de mauvaises raisons. Voici 8 préjugés sur le placement financier préféré des Français.
« L’assurance vie équivaut à une assurance décès »
C’est une confusion fréquente. Un contrat d’assurance vie est un produit d’épargne qui évolue dans un cadre civil et fiscal avantageux qui lui est propre. Lors du décès, les bénéficiaires touchent les capitaux épargnés sur le contrat. Une assurance décès est quant à elle un produit de prévoyance. Contre des primes versées à fonds perdus, dont le montant dépend principalement de l’âge, les bénéficiaires du contrat reçoivent un capital (voire une rente) de l’assureur en cas de décès de l’assuré pendant la période couverte.
« L’argent placé est bloqué pendant huit ans »
Un contrat d’assurance vie est un placement entièrement disponible quelle que soit son ancienneté. Pour récupérer tout ou partie des fonds, il suffit d’en faire la demande à votre assureur qui versera les capitaux dans un délai généralement compris entre une et deux semaines.
Une confusion est généralement faite avec la maturité fiscale du placement qui, elle, est effectivement de huit ans. Après ce délai, la fiscalité en cas de retrait est encore plus douce avec notamment le bénéfice d’un abattement annuel sur les gains de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple soumis à une imposition commune).
« L’assurance vie ne sert qu’à transmettre »
L’assurance vie est une enveloppe adaptée à toutes les étapes de la vie. Ses avantages en termes de transmission sont en effet très importants. Pour les versements effectués avant 70 ans, chaque bénéficiaire profite d’un abattement individuel de 152 500 euros sur les capitaux transmis. Toutefois le placement dispose d’autres atouts significatifs. Le fonds en euros, propre à l’assurance vie, est rémunérateur comparativement à d’autres produits garantis en capital tels le livret A (0,75%).
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En plus du fonds garanti, de multiples supports, appelés unités de compte, sont proposés pour dynamiser le potentiel de performance du contrat. Ces supports en unités de compte comportent un risque de perte en capital. En outre, lors d’un retrait les fonds sont disponibles très rapidement et le poids de la fiscalité est très limité, voire nul lorsque le contrat a plus de huit ans (hors prélèvements sociaux).
« L’assurance vie, ce n’est que du fonds en euros »
Ce fut le cas pendant longtemps. Représentant 80% de l’encours de l’assurance vie, le support a su séduire les Français. Ses atouts sont nombreux et aucune réelle alternative au placement n’existe à ce jour. Toutefois, pour proposer des solutions potentiellement plus performantes, les contrats développent leur offre financière en donnant accès à de multiples supports. Fonds investis en actions, en obligations, en immobilier, trackers pour répliquer la performance d’un indice boursier, le choix est aujourd’hui très large.
« Un contrat multisupport est obligatoirement risqué »
C’est une erreur fréquente. À l’inverse d’un contrat monosupport qui ne peut être composé que du seul fonds en euros garanti, un contrat multisupport propose en plus la souscription d’unités de compte non garanties en capital. Vous n’êtes toutefois pas contraint d’épargner obligatoirement sur ce type de supports financiers non garantis et pouvez opter pour un contrat multisupport composé intégralement de fonds en euros. Attention toutefois, à l’occasion d’un transfert « Fourgous », qui permet de transformer un contrat monosupport en un contrat multisupport tout en conservant son antériorité fiscale, il est exigé qu’un minimum de 20% des fonds soient placés sur des unités de compte.
« Il est impossible d’avoir plusieurs contrats »
Non seulement vous pouvez adhérer à un nombre illimité de contrats d’assurance vie, mais vous avez même intérêt à en ouvrir plusieurs. Diverses raisons peuvent être avancées : diversifier les compagnies d’assurance et ainsi mutualiser les performances et les risques, optimiser la fiscalité des retraits en isolant sur un contrat le fonds en euros et sur un autre les unités de compte, isoler les versements avant et après 70 ans, comme les versements soumis ou non à la flat tax (prélèvement forfaitaire unique en vigueur depuis le 27/09/2017), etc.
« Le placement n’est plus intéressant après 70 ans »
Si ses atouts avant cet âge sont incontestables, elle n’en demeure pas moins intéressante après 70 ans. Un nouvel abattement de 30 500 euros s’applique à l’ensemble des bénéficiaires taxés et les gains du contrat sont exonérés. La part fiscalisée suit alors le barème des droits de succession.
L’espérance de vie à l’âge de 70 ans étant aujourd’hui importante (15 ans pour un homme et 19 ans pour une femme), la part de gains exonérée du contrat est potentiellement importante, rendant la fiscalité sur la transmission particulièrement avantageuse, même après 70 ans.
« La clause bénéficiaire est figée à la souscription »
Une bonne rédaction de la clause bénéficiaire est essentielle pour que l’attribution des fonds soit en adéquation avec la volonté du souscripteur. Pour autant, une première rédaction à l’adhésion peut ne plus être adaptée quelques années plus tard. Il est alors possible, et même recommandé, de faire un point régulièrement et d’ajuster si besoin la rédaction de la clause bénéficiaire à l’évolution de vos objectifs.
Mis à jour le 24/06/2019