Combinaison PER et assurance vie, la stratégie retraite gagnante !

Combinaison PER et assurance vie, la stratégie retraite gagnante !

La loi Pacte du 22 mai 2019 a instauré le Plan d'Épargne Retraite (PER) dans le but d'uniformiser le système des retraites complémentaires. Plus souple que ses prédécesseurs, le PER individuel est souvent opposé au contrat d’assurance vie. Pourtant, utilisés conjointement ces deux produits financiers s'avèrent une stratégie gagnante pour la gestion de votre patrimoine. Découvrez dès maintenant comment tirer le meilleur parti de ces deux solutions financières.

PER versus Assurance vie, les fondamentaux

D’après France assureurs, fin mars l’enveloppe financière du Plan Épargne Retraite comptabilisait déjà 4 millions d’assurés, pour un encours de 51,4 milliards d’euros dont près de la moitié était constituée d'unités de compte (46%). En parallèle, l'Assurance vie affichait une hausse de +1,5% sur un an, atteignant 1 884 milliards d’euros !

Pour rappel, le plan épargne retraite individuel permet aux épargnants de se constituer un capital retraite individuel par capitalisation. Le capital est alors indisponible jusqu’au terme défini par l’âge légal de la retraite. L'épargne accumulée est ensuite reversée, au choix sous forme de capital ou de rentes, soit partiellement l’un et l’autre. Néanmoins, le placement jouit d’exceptions notables qui permettent une sortie anticipée des capitaux comme l’acquisition de la résidence principale(1), en cas de décès du conjoint /partenaire Pacsé, ou bien encore la fin des droits au chômage.

De son côté, l’Assurance vie est une enveloppe financière souple dont l’objectif ne se limite pas à la conception de votre retraite. Elle convient également à la préparation des études et/ou à la transmission des capitaux aux bénéficiaires choisis. L’épargne reste disponible, totalement ou partiellement et s’alimente progressivement, en fonction de ses moyens financiers et de son profil d’investisseur (gestion du couple rendement/risque).

Des outils de gestion financières comparables

Ces deux placements financiers offrent des solutions de gestion financières performantes assez semblables. Pendant la phase d’épargne sur le PER individuel la « gestion à horizon » permet de déléguer par défaut le choix des actifs, au gestionnaire du plan. En effet, les catégories d’allocations financières sont élaborées en fonction de votre âge et de la durée restante jusqu’à votre retraite.
Sur le contrat assurance vie, vous pouvez disposer d’une « gestion sous mandat » (nommée aussi déléguée ou pilotée) proposée par des Sociétés de Gestion de renom. Pratique ! Si vous ne souhaitez pas consacrer du temps à la gestion de votre portefeuille d’actifs.

Par ailleurs, vous pouvez opter pour la « gestion libre » et répartir vos versements selon vos convictions et appétences entre les fonds en euros (dont la garantie peut être partielle ou totale) et des unités de compte (UC)qui sont non garanties en capital.
PER et Assurance vie mettent à votre disposition une grande diversité d’actifs issus des marchés financiers (ETF, FCP, SICAV, etc), de l’immobilier (SCI, SCPI, OPCI), et des produits financiers plus complexes comme les produits structurés.

L’objectif de ces gestions financières étant de faire fructifier votre argent pendant votre vie professionnelle, individuellement ou avec l’aide d’un expert. Ils se révèlent donc être deux piliers fondamentaux de votre épargne retraite individuelle par capitalisation.

La défiscalisation avec le PER individuel pour une économie d’impôt

Dans le cadre de votre plan de retraite complémentaire, les versements effectués pendant votre carrière professionnelle offrent une opportunité fiscale très avantageuse.
Ils vous permettent de profiter d’une déduction fiscale dont l’intérêt dépend directement de votre tranche marginale d'imposition (TMI). Et selon le mode de calcul suivant : montant des versements effectués x tranche marginale d'imposition (TMI).

Par exemple, si votre TMI est de 30% et votre versement sur le PER est de 10 000€ : votre versement réduira l’assiette imposable et vous économiserez 3000€ théoriquement ; cette économie d’impôt est aussi soumise à un plafond annuel, spécifique à chaque membre de votre foyer fiscal.

Pour l’année 2023, vous pourrez choisir le plafond le plus intéressant pour vous : il est égal au plus élevé des deux montants suivants :

Si vous êtes salarié, dans la limite de :

10 % des revenus 2022 imposables, dans la limite de 32 908 euros (soit 10 % de 8 fois le PASS 2022)
ou, si plus favorable, dans la limite de 10 % du PASS 2022, soit 4.113 euros



Si vous êtes travailleur non salarié (indépendant)

10% du bénéfice imposable dans la limite 35 193 euros (soit 10% de 8 fois le PASS 2023), auxquels s’ajoutent 15% de la fraction du bénéfice imposable comprise entre un et huit PASS 2023, soit 45 191 euros.
Au global, les versements sont déductibles dans la limite d’un montant maximum de 81 384 euros.

À retenir
Le PER n’est pas concerné par le plafonnement global des niches fiscales qui consiste à limiter le montant des avantages annuels pour le calcul de l'impôt sur le revenu, à hauteur de 10 000€.

Au moment de la retraite, l’épargne qui a profité d’une déduction fiscale sera imposée en sortie. Sous forme de rentes, l’épargne sera assujettie à l'impôt sur le revenu après un abattement de 10%, selon le régime des pensions de retraite. Parallèlement, les prélèvements sociaux s'appliqueront sur la partie de la rente correspondant aux versements volontaires(2).

Sous forme de capital, la part des versements volontaires est imposée au barème progressif de l'impôt sur le revenu, et les intérêts produits par le contrat subiront un prélèvement forfaitaire de 30%, soit 12,8% pour l'impôt sur le revenu et 17,2% pour les prélèvements sociaux.

Des revenus complémentaires défiscalisés avec l’assurance vie

A l’instar du PER Individuel Assurance, le contrat d’assurance vie présente des qualités fiscales exceptionnelles. Lorsque le contrat arrive à maturité fiscale (>8 ans), les retraits appelés rachats sont faiblement fiscalisés, seuls les produits (plus-values des unités de compte et intérêts du fonds en euros) sont taxables.

Si vos versements ont été effectués avant le 27 septembre 2017 les plus-values peuvent être taxées à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5%. Les cotisations sociales de 17,2% sont aussi prélevées.
Pour les primes versées après le 27 septembre 2017, le taux de 7,5% s’applique également sur les plus-values générées par les versements inférieurs à 150 000€ (300 000€ pour un couple). Passé ce plafond, les gains sont soumis au PFU de 12,8% (plus prélèvements sociaux de 17,2%).

En sortie après 8 ans, vous profitez d’un abattement non négligeable et renouvelable annuellement sur vos gains :

De 4 600€ si vous êtes célibataire ou veuf
De 9 200€, si vous êtes un couple soumis à imposition commune (mariés ou partenaires de pacs).
En savoir plus sur l'application des abattements

Parallèlement, des prélèvements sociaux de 17,2% seront appliqués sur les gains (et non le capital investi) générés sur la part des rachats.

À savoir
Les prélèvements sociaux s’appliquent déjà annuellement sur la part en fonds euro du contrat assurance vie, et ceci même en l’absence d’opération de rachat. Sur les unités de compte, les cotisations sociales ne sont dues qu’en cas de rachat partiel ou total du contrat.

Deux outils patrimoniaux complémentaires au service de votre stratégie financière

Le PER est souvent privilégié par les épargnants soumis à des taux d'imposition élevés (30 %, 41 % et 45 %) en raison de la déduction fiscale avantageuse dont il bénéficie pendant la phase d’épargne. Cependant, il est important de retenir que les versements effectués sur Plan d'Épargne Retraite (PER) pour réduire l’imposition actuelle ont des implications fiscales à la sortie. En effet, une fiscalité pénalisante peut être appliquée sur vos rentes ou le capital, lors du déblocage des fonds à l'âge de la retraite.
Par conséquent, il est conseillé d’anticiper une solution fiscale alternative, telle que la mise en place d’une assurance vie afin d'optimiser les possibilités de sorties fiscales de vos revenus complémentaires.

L’assurance vie offre un accès flexible aux fonds en cas d'imprévu et profite d’une fiscalité de sortie allégée après 8 ans. Pendant votre vie active, c’est un « réceptacle » idéal pour accueillir les économies d'impôt réalisées grâce au PER individuel. Il est également recommandé d’y placer les épargnes provenant des livrets règlementés lorsque leurs plafonds ont été atteints (plafond du livret A : 22 950€).
Lorsque vous prendrez votre retraite, ces sommes auront fructifié et vous pourrez effectuer des rachats partiels programmés en profitant d’une fiscalité optimale (maturité fiscale atteinte >8 ans et abattements sur les intérêts de 4600€ ou 9200€ selon situation civile).
Une stratégie gagnante qui vous permettra de compléter efficacement vos pensions de retraite et les rentes de votre épargne retraite (PER) !

(1)sauf pour les droits issus de versements obligatoires.

(2)La quote-part de la rente issue des versements volontaires est imposable aux prélèvements sociaux après déduction d'un abattement fixé en fonction de l'âge : 30% si vous avez moins de 50 ans, 50% si vous avez entre 50 et 59 ans, 60% si vous avez entre 60 et 69 ans, et 70% si vous avez plus de 69 ans. Le taux des prélèvements sociaux est de 17,2%.

Mis à jour le 10/07/2023

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